Réponse à Rina, que je n’ai pas réussi à retrouver pour lui écrire.
1. Juillet 2009 : Quand j’ai décidé de devenir enseignante, je me suis dirigée vers l’IUFM, mais j’avais passé les dates d’admission et je me suis faite refoulée… plus qu’une solution, m’inscrire au CNED pour suivre les cours par correspondance.
2. Septembre 2009 : J’ai commencé les cours, dur dur de se remettre en route après quelques années d’interruption dans mes études. A côté de ça, comme j’ai obtenu le statut de travailleur handicapé, je le signale à mon inscription. Je ne savais pas réellement ce que ça allait changer mais voilà : avec ce statut, quand je reçois ma convocation au concours, contrairement au gros des candidats, je n’irais pas dans une salle immense et intimidante, mais à l’autre bout de Montpellier, dans un lieu discret, avec tous ceux qui comme moi ont une spécificité. Je me retrouve dans une petite salle de classe où nous sommes 3 candidates, 2 surveillantes… et quand l’une d’elles inscrit les horaires au tableau, je découvre que je bénéficie du tiers temps… que j’ai allègrement passer aux toilettes à me vider mais qu’importe, c’est toujours ça de pris !
3. Octobre 2010 : En cherchant des informations sur le site de l’Éducation Nationale, du Rectorat de Montpellier, je tombe complètement par hasard sur un recrutement spécifique pour les travailleurs handicapés. Chaque département alloue un budget en début d’année à ce recrutement et définit ainsi un nombre de postes : premier stade sur dossier (classique : lettre de motivation et CV) puis un entretien (le mien, celui qui a été concluant : 10 minutes). J’ai appelé chaque Inspection Académique pour savoir si le recrutement était ouvert cette année, s’il y avait des postes à pourvoir et à quelle adresse je devais envoyer mon dossier. Pour augmenter mes chances, j’avoue que j’ai vraiment assaisonné : le 66, le 11, le 34, le 30, le 13 et le 84. Les dossiers sont à rendre entre février et mars (ça dépend des départements). Mais il faut s’accrocher, ne pas hésiter à appeler, on tombe sur des personnes qui n’y connaissent rien, qui ne connaissent même pas ce recrutement, il faut juste trouver le bon interlocuteur au Service des Ressources Humaines. J’ai réussi à passer 3 entretiens : Nîmes, Montpellier et Marseille et j’ai finalement était prise dans le Gard.
4. Année 2010-2011 : Ensuite effectivement, j’ai signé un contrat de contractuelle pour mon année de formation contrairement à mes autres collègues. Le médecin conseil du Gard me voit en RDV pour attester de la compatibilité de mon handicap avec le métier d’enseignant et la formation. Début d’année tranquille dans la classe de ma tutrice mais à partir des vacances de Toussaint, 3 stages de 2 semaines jusqu’en février. Le premier : 1h15 aller, le deuxième : 2h30… je prends un gîte sur place, le troisième : 1h30… je rechute, je suis de nouveau sous traitement. J’appelle l’IA pour leur rappeler que j’ai un handicap, et qu’à ce rythme, je ne finirais pas l’année ! Il me poste pour mes débuts de Brigade dans une école à 25 min de chez moi, et ce pendant 3 mois et demi, le temps de me refaire une santé. J’ai fini mon année satisfaite du chemin parcouru et ai été validée par ma tutrice. Total : re-RDV chez le médecin conseil du Gard pour définir le type de poste qu’il me faut pour l’année prochaine. Il met l’accent sur la proximité pour éviter la fatigue inutile ainsi qu’un poste définitif (pas de remplacement ou autre poste précaire) pour la stabilité. Fin d’année, je suis titularisée.
Si t’as d’autres questions : donnes-moi ton mail quand tu m’écris !!!
Bises
Phenae