Pour commencer, la suite de ce message c’est en rien une incitation à quoi que ce soit.
Il va de soit que quelque soit les changements dans votre mode de vie, ils doivent se faire AVEC l’accord de votre gastro-entérologue, et ne doit JAMAIS venir remplacer les thérapeutiques qui vont sont prescrites. D’ailleurs mon gastro est parfaitement au courant de ma démarche et je suis scrupuleusement le traitement qu’il me donne et la surveillance biologique et endoscopique préconisée.
Tout a commencé lors de ma dernière poussée traité par corticothérapie il y a 13 mois environ.
Très efficace en moins de 48 heures, les symptômes sont réapparus lors de la décroissance dès le passage à 20mg/j.
J’ai donc bien compris que c’était les immunosuppresseurs qui m’attendaient. Je suis donc remonté à 30mg/j où les symptômes se sont taris. J’ai aussi largement modifié mon mode de vie :
J’ai commencé par 48 heurs de jeûne (que je ne conseille pas lors d’une corticothérapie, j’ai eu un peu mal au ventre…). Puis j’ai entamé un régime semi-végétarien (en effet une étude semblerait montrer son efficacité pour le maintient en rémission). Autre erreur puisque ne supportant pas les légumineuse, j’étais largement carencé en protéines. J’ai perdu bcp de poids et je me suis donc fait aidé par une nutritionniste. Elle n’en savait pas beaucoup plus que moi sur la nutrition des MICI, mais elle m’a quand même permis de me rendre compte de ce manque de protéines et d’y remédier.
J’ai donc apporté les protéines manquantes par une prise de protéine animal quotidienne avec une alimentation paléo.
Je pratique aussi un jeûne intermittent lorsque j’ai quelques douleurs abdominales (ce qui revient pour moi à simplement sauter le petit déjeuner, ce qui permet de jeûner déjà presque 16 heures). La littérature rapporte depuis déjà longtemps que je jeûne les maladie de Crohn en rémission (la physiopathologie n’est pas encore vraiment élucidé, peut être que le jeûne favorise la sécrétion de ghréline qui elle même stimule le nerf vague, ce qui diminuerai l’inflammation intestinale. Mais surtout les symptômes du Crohn reviennent à le reprise de l’alimentation)
Je me supplémente aussi en vitamine et notamment en vitamine D.
Je prend du psyllium blond pour nourrir ma flore intestinale (attention, à prendre à distance des autres médicaments)
Je prend des la glutamine (3g) et parfois de la glycine (env 5 à 10 grammes) le soir.
Je privilégie les oméga 3, et les cuissons douces vapeurs même pour la viande.
Je limite l’alcool (2 verres par semaine)
Sport (musculation) 2 fois par semaine
Couché tôt (rarement après 22h30-23h).
Donc en résumé :
J’ai banni les produits transformés en usine.
Régime paléo : pas de céréale (sauf riz basma), pas de produits laitiers, pas de légumineuses. Cuissons douces.
Un peu de sarrasin parfois (qui n’est pas une céréale). Parfois une peu de quinoa.
Légumes à tous les repas : ils permettent la sécrétion de butyrate par la flore intestinale, ce qui régule l’inflammation. (« Cependant, outre cette fonction mécanique, ces fibres alimentaires, après leur fermentation bactérienne, permettent la génération de composés métaboliques essentiels pour la physiologie de l’épithélium. Ainsi, le butyrate, un de ces composés issus de la fermentation bactérienne, joue un rôle clé dans le maintien de l’intégrité de la barrière intestinale en agissant directement sur l’activité transcriptionnelle de la cellule épithéliale. De nos jours, la part des fibres dans notre alimentation diminue, l’apport de butyrate s’en trouve amoindri. Il serait intéressant d’approfondir l’exploration du rôle de l’évolution de notre comportement alimentaire, de plus en plus remis en question, sur l’émergence et la ténacité de certaines maladies »)
Viande ou poisson tous les jours pour l’apport en protéines.
Matin :
FIVASA 4 cp. Vitamines dont vitamine D 4000 UI/j.
Thé vert sans sucre
Tartines craquantes bio sans gluten.
Pas de margarine à cause des lécithines. (On peut faire la sienne en mélangeant différentes huiles (coco olive colza, SANS lécithine))
Pas de sucres rapides (sucre de coco, ou sirop d’Agave aux index glycémiques bas)
Jeûne une fois par semaine. Si jeûne je prends mon traitement et mes vitamines à midi.
10h :
Psyllium : il nourrit la flore et permet aussi probablement de ralentir la libération des sucres des fruits secs.
si fringale : Fruits secs (abricots, bananes, etc…)+/- compotes.
Midi:
Salade,
viande ou poisson
Légumes++++ (carottes++, courgettes, courges) cuisson vapeur.
Féculent (patates douces +++ cuisson vapeur, riz basmati (index glycémique bas). Jamais d’autre céréale.
Assaisonnement par huile olive et colza.
Dessert : compote ou fruits vapeurs (cuits entiers à la vapeur c’est facile à faire, sans sucre ajouté, très bon chaud ou froid. Ils se conservent d’ailleurs facilement entiers au frigo).
16h :
+/-Psyllium
si fringale : Fruits secs (abricots, bananes, etc…)+/- compotes (j’évite la pomme)
Soir :
Légumes +++
Féculents (patate douce ou riz ou pâtes de riz).
Huiles olive et colza
Fruits vapeur ou compote.
Couché : glutamine +/- glycine et huile de poisson.
Est ce que d’autres personnes ont des expériences de ce type?
Voilà, bon courage.