Récemment diagnostiquée MC, témoignage et questionnements

Lancé par AngéliqueG - Dernier message le 18/05/2015 à 00:58
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AngéliqueG - 18/05/2015 à 00:58

Petite question qui continue de m’interroger, je reformule donc une partie de mon long post.

En ce qui concerne la fatigue: si je marche trop longtemps ou m’active trop pendant une ou deux heures, ensuite, j’ai les jambes coupées et je dois m’assoir ou m’allonger rapidement et des tiraillements dans l’intestin vers la zone stenosée. C’est ce qui m’effraie le plus à long terme. Hors poussée, la fatigue continue-t-elle avec autant d’intensité?
Le bon côté c’est que mon travail fonctionne en CDD donc je peux m’arranger tant que mes droits au chomage durent.
Maintenant, je sais que mon côté anémique et « deux de tension » dont on riait avant est surement dû a la maladie, je peux vivre ainsi et travailler sur des chantiers, mais la fatigue que je ressens depuis début mars est bien plus intense et je ne pense même pas arriver à tenir derrière un bureau plus d’une demi journée complète actuellement. Est-ce juste parce que je suis en poussée et sans traitement efficace? (Toujours en attente d’un dernier examen avant traitement immuno-suppresseurs).

AngéliqueG - 12/05/2015 à 11:41

Anonymous, merci beaucoup de m’avoir lu jusqu’au bout malgré le pavé et pour toutes ces réponses à mes questions.

Ca m’aide beaucoup meme si chacun est différent et que chaque malade a une vie différente face a la maladie d’avoir vos avis et vos témoignages. j’aime comprendre un maximum ce qui m’arrive et ainsi j’ai l’impression d’un peu plus maitriser et de moins stresser.

Pour ce qui est du sport et de la relaxation, et meme une certaine hygiène de vie en general, je comptais m’y mettre en janvier quand tout allait bien et que je ne savais pas du tout ce qu’etait une MICI. Ma bonne résolution de 2015, du coup je vais vraiment la mettre en pratique.

C’est vrai que fatigue et pb d’articulation sont vraiment ce qui m’empêche pr le moment d’avoir une vie active, mais j’attends avec impatience Imurel.

En tous ca, je suis contente d’avoir trouver un bon docteur et cette association. merci encore pour éponseso’ses.

MarjorieB - 12/05/2015 à 04:51

Bonjour à tous, bonjour Tenshi,

J’ai pris le temps de lire ton post jusqu’au bout 😉 Je trouve que ton diagniostic a été plutôt rapide d’après ce que j’ai compris. Je trouve cela très encourageant. On m’a toujours dit que plus tôt on attaque la maladie, et plus on a de chance d’entrer en rémission. Question traitements et examens, c’est normal que ce soit long… en général ça l’est toujours. Ta maladie va certainement évoluer, en bon, en mauvais, ca dépendra des jours. Comme on te l’a déjà dit, il faut surtout garder le moral, ne pas baisser les bras ni se laisser envahir par les idées noires. Certaines personnes auront la chance de ne faire qu’une poussée au cours de leur vie, d’autres devront faire face à plusieurs.

Dans mon cas, en 5 ans, j’en ai eu plusieurs. La première a été la plus difficile, car il m’a fallu près d’un an avant d’obtenir une rémission partielle. J’ai ensuite été tranquille pendant 2 ans et j’ai rechuté. Mais cette fois la poussée était beaucoup moins forte donc plus vite en rémission après.

Dans mon cas, ce qui m’a beaucoup aidé ca été de quitter mon travail pour changer complètement de domaine, histoire de limiter le stress au maximum. J’ai fait de la sophrologie pendant un temps (si tu es à Paris il y a des super cours à l’AFA, en province il faut se renseigner) mais ce qui me fait tenir c’est le sport et la méditation.

Actuellement pour moi les plus gros problèmes sont la fatigue et les douleurs articulaires. Je crois que la fatigue est omniprésente pour bon nombre d’entre nous. La meilleure solution est de trouver son propre rythme et de savoir respecter ses limites. Pour ma part, la fatigue a été immense les deux premières années, à tel point que je m’endormais parfois au travail sans m’en rendre compte. Je passais tous mes weekends à dormir, je ne pouvais plus vraiment sortir… Ensuite, avec les traitement et l’habitude, les choses ont évolué. Maintenant je mène une vie plutôt normale.

En ce qui concerne les anti-inflammatoires, j’essaie d’éviter au maximum d’en utiliser. Parmis les anti-inflammatoire naturels, je te conseille de te renseigner auprès de ton médecin. Il faut faire attention car naturel ne veut pas dire inoffensif. Par exemple, on m’a parfois conseillé la reine des près mais je n’en ai jamais pris car j’ai lu qu’elle contient une molécule qui a permis de synthétiser l’aspirine, or l’aspirine nous est interdit. En règle général, il est déconseillé de prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens car ils seraient révélateurs ou provocateurs de poussées. Après discussion avec des membres de l’Afa, ca vaudrait également pour les anti-inflammatoires locaux (type voltarene ou flextor notamment). En tout état de cause, il vaut mieux se renseigner auprès du médecin qui te suit pour le crohn. Personnellement pour les douleurs articulaires, j’utilise de la teinture mère d’arnica, et parfois des huiles camphrées. Mais grosso modo, comme je suis sous rémicade, ca me calme pas mal les douleurs articulaires.

Concernant les immuno-suppresseurs, la réaction dépend des gens. Sous imurel, je n’ai jamais été aussi peu malade (pas un seul rhume en 2 ans). Sous humira, je n’ai rien attrapé de grave hormis un ou deux rhume en hiver. Sous rémicade j’ai eu un peu moins de chance… systématiquement après les premières perfusions j’ai eu des méga rhumes/laryngites, bronchites… mais je me suis habituée au médicament et maintenant ca va. Je fais juste attention à bien me laver les mains après avoir été dans des endroits publics, je me couvre bien en hiver, et je ne fais pas la bise aux gens malades (mais faut dire aussi que je suis légèrement parano quand même).

Personnellement je suis sous traitement depuis 5 ans, sans interruption. La poursuite des médicaments dépend de l’évolution de la maladie et de la stratégie adoptée par le médecin. Je n’ai personnellement pas de réponse quant à savoir si on arrête un jour les médicaments… Je suppose que de toute façon il n’y a pas de réponse généralisée et que tout se décide au cas par cas.

Question soleil, je crois que c’est surtout sous imurel (à vérifier) qu’il faut prévoir une bonne protection car la peau est plus sensible.

Enfin, pour ce qui est de la vie en dehors des poussées, ça dépend des gens… et des périodes… Personnellement, j’ai eu des périodes de rémission clinique mais avec douleurs et diarrhées (2 à plus de 10 par jours), des périodes avec que des diarrhées, et des périodes normales sans douleurs ni diarrhées. Quand ca va bien, je ne fais pas trop attention à ce que je mange. J’évite juste la glace et les boissons trop froides car ca a pour effet de vider le bol alimentaire direct (et donc ca t’envoie aux chiottes pas longtemps après, lol). J’évite aussi la viande rouge, en particulier la viande de boeuf car elle contiendrait beaucoup de molécules pro-inflammatoire… mais c’est surtout parce qu’à la base je n’aime pas la viande rouge.

Question hospi, ca dépend des gens. Perso j’ai été servie la première année avec 4 hospi en 4 mois (3 jours pour la plus courte, 15 pour la plus longue) et ensuite une hospi d’une semaine la 3ème année, plus les colo de vérification entre temps…

Bref, tu comprendras que tout dépend des gens. La MC a des symptômes caractéristiques mais chaque personne présente sa propre variante.

En tous cas je te souhaite bon courage dans ton parcours et continue à vivre ta vie pleinement !

AngéliqueG - 12/05/2015 à 01:06

Aizen-kun,
Merci pour ton message.
Oui justement dans mon message je disais que je continuais de vivre malgré tout et que je garde le moral plutot bien. Je relativise facilement, donc en general ce qui me pose problème ce ne sont pas les pensées négatives mais plutot la fatigue qu’entraine la maladie. Mais je garde les conseils sur tout ce qui est relaxation 🙂

Aizen-kun-5540 - 11/05/2015 à 17:53

Bonjour Izoara, Tenshi.
Izoara est ce que tu as fait quelque chose il y a 15 ans ? Comme par exemple commencer les séances de reiki et/ou commencer à faire du sport régulièrement ? je me suis inscrit il ny a pas longtemps sur le site, j’ai une mici (une maladie de crohn) depuis décembre 2014 et jai 20 ans. Le reiki me fait penser un peu a la méditation, on m’a envoyé pas mal de message et on m’a dit que le sport et aussi la sophrologie ou de la méditation/relaxation pouvait vraiment avoir un bon effet positif dans les période de poussée pour les mici car oui plus on pense aux idées négatives, plus on appréhende, plus on stress et cela déclenche les poussée x)
(J’aime pas trop parler comme si je connaissais tout mais bon..).
Au moins tu es au courant Tenshi, Katy m’a dit aussi que lorsqu’elle avait des poussées et plein d’idées négatives, elle allait tres souvent aux toilettes (pendant les poussées évidement) (5/jour par exemple, je ne sais plus) et lorsqu’elle a commencé la sophrologie et le sport, les 2 combinés, elle avait beaucoup moins de pensées négative évidement et donc elle avait qu’une poussée par mois. Grâce au sport et la sophro.. La différence est vraiment grande :).
Tenshi je n’ai pas lu ce que tu as posté, je n’ai pas eu le courage xD mais sache qu’il faut se changer les idées le plus possible tu as des passions moi j’en ai plein, je dessine, je lis mais il faut aussi sortir.
Surtout en poussée, on a l’habitude de déprimer mais il ne faut pas se laisser aller et avancer comme on m’a dit, j’ai bien aimé cette phrase que l’on moi envoyé  » sois bien plus fort que la maladie et fais en sorte qu’elle fasse seulement partie de ta vie, elle n’EST pas ta vie ! » Je pense qu’il faut se rappelait de cette phrase car oui il ne faut pas que cette maladie nous empêche de faire ce qu’on aime

AngéliqueG - 10/05/2015 à 15:51

Ok pour le reiki. Tout conseil est bon a prendre en effet 🙂
Je continue de garder le moral, je vis un peu au ralenti mais je continue de vivre comme je veux, alors carpe diem 😀
Merci pour les infos !

izaora-3239 - 10/05/2015 à 15:21

Oui alors le reiki, ça vient du japon, c’est une sorte de shaman, je ne suis pas croyante du tout, il joue avec les énergies en apposant les mains sur ton corps, c’est reconnu aux états unis et au canada en milieu hospitalier d’après mes recherches, au premier abord il va t’apaiser, donc bcp moins de stress, renforce ta défense immunitaire etc…….. bon apparemment pour le crohn en tout cas pour moi ça fonctionne, ça te redonne du tonus et tu vois les choses autrement forcément, il n’y a aucun medicament, juste allongé 30 min sur le dos et 30 min sur le ventre, tu commence à ressentir les effets au bout de la 2ème voir 3ème séance, ça se fait tout seul en faite, je sais que pour moi ça me fait un bien fou, dans tous les cas c’est toujours bon à savoir et comme je dis toujours qui tente rien à rien. C’est des petits tuyaux qui sont toujours bon à prendre après chacun fait ce qu’il veut.Le seul conseil que j’aurais à te donner c’est de ne pas calquer ta vie sur ta maladie, je sais plus facile à dire qu’à faire surtout quand on souffre mais dis toi bien qu’il y aura des jours sans et bcp de jours avec, il faut prendre son mal en patience et j’espère sincèrement que les immunosuppresseurs te donneront des résultats, il faut y croire dur comme fer, ne lache rien, reste le plus positive possible, et tu as raison de te renseigner comme ça, ça va te permettre d’être plus forte moralement et c’est le plus important.

AngéliqueG - 10/05/2015 à 14:35

Merci beaucoup pour ton expérience !
Qu’est-ce que le reiki? Ca pourrait m’être utile.
En tous cas, ca rassure de voir que les grosses poussées peuvent se faire rare. J’espere que les immunosuppresseurs me permettront d’entrer en rémission pour longtemps aussi.
🙂

izaora-3239 - 10/05/2015 à 14:12

Cc tenshi, pour te répondre moi j’ai un crohn qui a été diagnostiqué après une coloscopie et en suivant pour confirmer un transit du grêle, on m’a mise tout de suite sous pentasa et cortisone avec un régime sans sel, j’avais 19 ans, aujourd’hui j’en ai 43. Bref, moi pour ma part j’ai eu 2 poussées, la 1ere à 19 ans donc et la 2ème vers 27 ans. Depuis la dernière poussée, je suis sous imurel (immunosupresseur) qui fonctionne très bien pour moi, puisque mon crohn est en sommeil depuis plus de 15 ans maintenant, j’ai eu un enfant, qui est en très bonne santé. J’ai connu des grands moments de fatigue, douleurs aussi bien evidemment, mais malgré tout ça j’ai une vie normal, j’ai fait énormément la fête, bcp profiter de la vie, je suis fumeuse également mais ça c’est pas bien lol, d’ailleurs je fais tout pour arrêter, m’enfin bon personne n’est parfait non plus, j’ai été opérée d’une véritable appendicite y’a 2 mois, je dit véritable car ça aurait pu être lié au crohn mais non, comme toi je redoute les opérations, je pense qu’on ne doit pas être les seules d’ailleurs, je fais des séances de reiki, qui m’ont calmé plus d’une fois le mal de ventre et du coup j’en suis tombée accro, c’est top, enfin après ça n’engage que moi. Le seul hic pour moi actuellement, c’est lors de mon appendicite, on a enlevé une petite tumeur, bon ça arrive avec ou sans crohn comme ça peut ne pas arriver non plus, donc on va dire que j’ai eu de la chance qu’on la trouve à ce moment là, mais on veut m’opérer par prévention, il n’est pas question de chimio etc…. vu que ça n’est pas grave en soi, mais cette opération peut réveiller le crohn et engager quelques complications ou pas, c’est le dilemme avec cette maladie, on sait pas trop comment le corps va réagir, bref je suis dans l’impasse, voilà, je suis un cas parmi tant d’autre car toute personne est unique et différente aussi. Voilà c’était juste pour t’apporter un petit témoignage, moi le conseil que j’aurais à te donner c’est de vivre ta vie, no stress, car comme a dit ton medecin dans ces cas de crohn chaque personne le vit différemment, bcp sont comme moi et pour d’autres c’est autrement, je te souhaite bon courage et n’hesite pas si tu as des questions.

AngéliqueG - 10/05/2015 à 12:54

Le post le plus long de ce forum… Merci aux motivés qui liront jusqu’au bout. J’ai peut-être trop écrit… XD désolée

AngéliqueG - 10/05/2015 à 12:52

Bonjour,

Récemment diagnostiquée MC, 28 ans, je viens partager ma découverte de la maladie et essayer d’en savoir plus. L’AFA et ce forum m’aide beaucoup dans mes recherches et je vous en remercie grandement! Donc voici mes débuts de Crohnienne:
Le 4 mars 2015, il y a donc un peu plus de deux mois, j’ai eu de violente douleurs au ventre au réveil, côté droit en bas. J’ai eu très peur de l’appendicite, détestant par dessus tout les hopitaux et les interventions. Mais je suis directement allée voir le médecin qui m’a envoyé aux urgences pour verifier l’appendicite, cependant je n’avais pas selon lui les autres symptômes, donc c’était surement « rien de grave ». Le lendemain, j’ai donc eu droit à une échographie. J’ai été d’abord soulagé, ce n’était pas l’appendicite. Mais une iléite aiguë. Surement une infection de passage, mais je devais voir un gastro-enterologue après une semaine d’antibio.
Mes symptômes étaient pas très agréables bien sûr, mais je me disais que ça allait bientôt passer. Et puis ça tombait bien, ce mois là, j’étais au chomage. Bref diarrhées, hémorroïdes, une petite fissure, une candidose et des nausées avec parfois une légère fièvre, et surtout la fatigue assez forte. Bref, autant vous dire que les antibio n’ont rien fait du tout. Et dès la première consultation, mon gastro a abordé la possibilité de Crohn, je n’ai pas relevé ni demandé ce que c’était. Pour moi, tant qu’un verdict ne tombe pas, il ne faut pas s’en angoisser, sinon on pense toujours au pire. Il m’a conseillé de ne pas aller sur le net, n’importe où, pour ne pas me faire peur et que chaque malade était différent. Je l’ai écouté. Ce qui me stressait le plus, en bonne vivante, c’était le régime sans residu strict, je pensais que ca durerai une semaine ou deux, haha, si j’avais su que deux mois après ce serait devenu une routine.
Puis coloscopie fin mars, l’iléite est chronique, Crohn donc, et n’a pas bougé d’un iota. J’ai commencé le lendemain la cortisone avec 50mg par jour puis réduite à 40 puis 30 petit à petit pendant un mois. Et déjà depuis une bonne semaine, mes symptômes se résumaient plus qu’a fes douleurs intestinales, brûlures d’estomac, forte fatigue et constipation un peu douloureuse. Mais tout le reste avait totalement disparu, et nest pas revenu d’ailleurs. Croisons les doigts. Mais hormis les 15 premiers jours, j’avoue ne pas avoir eu trop affaire avec les toilettes.
Au début, j’étais optimiste ! Comme toujours. Dix jours d’amélioration. Je ne sentais même plus la pointe constante que l’ileite déclenchait. Et puis, baisse de la cortisone et les symptômes reviennent. Enfin toujours pas de diarrhée mais j’ai découvert Koenig et c’est pas plus agréable. Aucun problème anal par contre, ca me rassure. Et l’echo montre que rien n’a changé niveau sténose, mais le taux de protéine C reactive qui était à 448 et passé à 7, donc c’est déjà ça.
Bref énième prise de sang, echo, consultation chez le gastro… C’est pas tout mais ca coûte cher d’avancer tout ça à chaque fois, sans compter les dépassements, surtout lorsqu’on est sans emploi. Bon, du coup verdict, je suis corticorésistante, du coup 90mg de solupred pendant un mois le temps de changer le traitement. Alors maintenant il me faut faire encore pleins d’examens pour voir si je peux passer aux immuno-suppresseurs. Demain dernière prise de sang, et besoin aussi de passer par une entero-irm (prévue le 9 juin seulement, sauf désistement avant). La coloscopie n’ayant pu être effectuée correctement à cause de la sténose (1cm d’epaisseur sur 20cm de l’ileon). Donc j’attends et je me renseigne…

Niveau moral, je me trouve plutot douée. Je gard confiance. Je connais quelqu’un qui a Crohn depuis 25 ans et qui a une vie plutôt normale et qui bosse normalement, ça me rassure. Même si j’ai depuis lu pire sur le net. J’espère échapper le maximum à la chirurgie. Les symptômes sont vivables, au ralenti certes, mais vivable pour le moment. Et je n’ai pas de honte, ni de tabou sur tout ça, donc ça m’aide beaucoup. J’ai aussi un copain formidable qui m’accompagne partout pour mes consultations. Je me rends compte que de le connaître depuis longtemps est une chance pour traverser tout ca à deux sans angoisse de ce que va penser l’autre.

Ce qui est le plus épuisant pour ce début de MC, pour ma part, c’est en priorité la fatigue physique, musculaire. J’ai perdu 5kg le premier mois, mais surtout tous mes muscles. Et je ressens que si un jour je marche trop longtemps ou m’active trop pendant une ou deux heures, ensuite, j’ai les jambes coupées et je dois m’assoir ou m’allonger rapidement. C’est ce qui m’effraie le plus à long terme. Hors poussée, la fatigue continue-t-elle? Ayant eu mon master en archéologie en juin dernier, j’ai pu travailler directement après mes etudes en cdd jusqu’a Noël. Ensuite période creuse de l’hiver, je comptais reprendre au printemps… On verra d’ici cet été. Le bon côté c’est que mon travail fonctionne en CDD donc je peix m’arranger tant que mes droits au chomage durent. Bien sûr, si ca traine trop je vais devoir passer en arret maladie en tant que demandeur d’emploi et là ca va pas être facile pour finir le mois…mais il n’y a rien à faire pour le moment…
Maintenant, je sais que mon côté anémique et « deux de tension » dont on riait avant est surement dû a la maladie, je peux vivre ainsi et travailler sur des chantiers, mais la fatigue que je ressens depuis début mars est bien plus intense et je ne pense même pas arriver à tenir derrière une caisse une demi journée complète actuellement. Est-ce juste parce que je suis en poussée et sans traitement efficace? De plus, j’ai vu un rhumatologue, rien de vraiment grave, rien en lien direct avec Crohn, mais les rhumatismes aux genoux que j’ai là aussi depuis plus de dix ans pourrait apparemment être intensifié par la maladie. Est-ce lié ? Le rhumatologue dit que c’est dû principalement à un decentrement de mes rotules dû à l’archéologie, mais les rhumatismes « classiques » je les avais depuis bien longtemps.
Tout comme mes brûlures d’estomac qui m’ont rendu boulimique a la fin de l’adolescence, pensant que c’était ca « avoir faim », la nourriture jouant comme un cataplasme calmant sur la douleur. Finalement, tout etait-il lié ?

La seconde chose épuisante, hors fatigue, c’est vraiment les temps d’attente entre deux examens, deux traitements… Attendre jusqu’au 9 juin encore pour me donner le bon traitement et en me laissant à 90mg/jour de solupred, je trouve ça énorme. J’espere qu’il y aura un désistement avant. Parce que pendant ce temps, le regime sans residu strict continu, et j’ai tellement envie de manger j. Bout de pain… Je respecte cependant à la lettre ce régime et je ne peux prendre de complément car ca chamboule mon estomac. Je n’ai pas encore de carences aparemment. J’ai commandé le livre  » que manger pendant une MICI » de l’AFA, je l’attends avec impatience pour varier mes menus. C’est assez contraignant pour sortir avec les amis en emmenant toujours son tuperware, mais je m’y fais. C’est surtout ennuyant à force les questions « mais ca tu peux manger? Et ça non? Oula moi je pourrais pas… » , ben moi non plus mais je fais avec pour éviter l’occlusion. X)
Bon par contre, je pense que le régime me rend encore plus constipée, et ça fait pas du bien non plus. Je prends donc doliprane et spasfon quand j’ai besoin et j’attends que les jours passent.

Quelques petites questions me trottent cependant dans la tête :
– moi qui apprecie fortement l’aromatherapie et croit en ses effets puissants, savez-vous s’il y a quelque chose de totalement déconseillé, j’ai lu parfois le curcuma, pourquoi? Quels sont les anti-inflammatoires naturels interdits? Lesquels font trop travailler le système digestif? Les anti-inflammatoires meme en creme sont interdits?
– je me demande aussi si on me met sous immuni-suppresseurs, moi qui a déjà tendance a chopper tous les virus et a mettre longtemps a en guerir, ca n’y changera rien? Devrais-je fuir ma famille lors de virus? Et pour le soleil, j’ai pu lire que ca n’aidait pas, travaillant en extérieur, faudra-t-il me surproteger? Et une fois qu’on commence, concrètement on n’arrete jamais ces medicaments en fait, sauf contre un autre? Imurel est l’immuno-suppresseur le plus courant? Y’en a t il d’autres du meme type?
– enfin, hors poussée, comment vivez-vous? Quelques diarrhées et en faisant attention un peu à ce que vous mangez et puis voila? Ou bien est-ce plus intense? Et en moyenne, combien de grosses crises (hospitalisation, ou plusieurs mois de stenose) avez vous par an? J’ai vu que Crohn pouvait laisser parfois des années de répit, est-ce courant?

Merci d’avoir eu la patience de lire mon énorme pavé et de peut-être y répondre.
J’écris vraiment trop parfois mais je voulais partager chaque details et chaque questionnements. Mon gastro est tres bon et il me parle vraiment clairement en ce qui concerne la maladie elle-même mais pour le quotidien, il reste vague car chacun est différent et il n’a pas reponse a tout. C’est pourquoi j’espère trouver plus d’infos ici.

En tous cas, je ne perds pas espoir et je compte bien continuer à vivre et a profiter encore plus du moindre petit bonheur de la vie. Quand on en vient à différencier le goût des bouillons de légumes, on re-apprend à profiter d’un rien. Et cela ne fait que deux mois que ca dure, mais je suis bien décidé à vivre au jour le jour pleinement, selon mes forces.

Au final, tous mes petits problèmes de santé depuis plusieurd années ont un nom. Je ne suis pas juste la fille toujours fatiguée par faignantise finalement. Ca fait plaisir dans le malheur un peu de justice.

Je vous souhaite à tous bon courage pour traverser vos poussées et de garder le sourire face aux petits plaisirs « à côté » de la MICI pour pouvoir vivre et non juste survivre.

Tenshi.

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