Bonjour,
J’ai une iléostomie depuis début décembre après des mois de souffrance et d’incontinence fécale.L’opération a été une bénédiction pour les douleurs mais maintenant avec la stomie, je me pose beaucoup de questions car je galère…
Si je reste chez moi, tout va bien. Enfin, la poche « lâche » rarement. Mais dès que je sors (Si je vais chez ma fille, des amis, balader…), elle lâche à coup sûr. Je ne comprends pas pourquoi, je marche doucement, ne fais pas de geste brusque avec ma jambe. Ensuite, je dois la vider autant de fois que j’allais aux toilettes avant donc de ce côté, pas d’amélioration. Côté habillement, impossible de mettre des pantalons ou jeans avec une ceinture, je ne peux mettre que des « caleçons ».
Tout cela m’arrive au moment où une promotion professionnelle pointait son nez (je suis aide à domicile), du coup, je ne sais même pas ce que je ferais en reprenant le boulot. D’ailleurs, à savoir quand je le reprendrait. Je suis en arrêt maladie depuis octobre 2014, c’est la première fois de ma vie!
je me refais opérée mi-février pour essayer de réparer ma fistule ano-vaginale. Si ça fonctionne, on me remet en continuité mais si ça ne marche pas, on me fera une colostomie si l’inflammation du côlon s’est calmée.
Je ne m’accepte pas du tout avec une stomie. Je peux la gérer mais psychologiquement je n’y arrive pas.
Mes proches me disent que je devrais être contente vu que je n’ai plus de douleurs et que de toute façon je dois faire avec.
J’ai demandé une prolongation de 10 jours à mon chirurgien pour patienter jusqu’à l’intervention, elle m’a répondu que l’on pouvait très bien travailler avec une stomie. Mais, elle y arriverait, elle, à travailler avec une poche qui lâche à n’importe quel moment?
Je VEUX travailler mais je ne m’en sens pas capable. J’ai peur.
Je commence à « haïr » certaines personnes de mon entourage et certains médecins.
Se rendent ils compte de se que nous vivons au quotidien et cela pour le restant de nos jours??? Pourraient ils le supporter, eux??? Je ne le crois pas
Désolée pour ce « coup de gueule » mais j’avais besoin d’en parler, de le dire. Rien que de l’avoir écrit, cela soulage.
Finalement, je n’attends pas forcement de réponse. Merci de m’avoir lu.
Bon courage a vous, Pascale