Un petit copier/coller :
« L’élafine est en revanche une molécule naturelle que vous avez décrite comme anti-inflammatoire. Quelles sont les perspectives thérapeutiques de cette découverte ?
L’élafine pourrait constituer un traitement intéressant dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. En effet, si l’élafine inhibe l’action des élastases, une famille de protéases intestinales, sa concentration est particulièrement basse chez ces malades. En conséquence, les élastases réduisent la protection normalement assurée par le mucus intestinal. Elles augmentent la perméabilité intestinale et réduisent la fonction de barrière de l’épithélium, ce qui favorise l’activation du système immunitaire et l’inflammation. Nous développons actuellement une nouvelle approche thérapeutique : l’option la plus séduisante est d’introduire le gène de l’élafine humaine dans une bactérie alimentaire afin que la protéine soit délivrée directement au niveau des lésions intestinales. Aujourd’hui, le process de fabrication est en cours d’optimisation en lien avec une entreprise : la bactérie lactique choisie, habituellement présente dans les laitages, est génétiquement modifiée afin de produire l’élafine. Une autre modification a été apportée afin que la durée de vie de la bactérie ne dépasse pas celle du transit, et ne lui permette pas de survivre hors de l’intestin. «