Bonjour à tous,
C’est la première fois que je poste sur ce forum. J’ai 22 ans, on m’a diagnostiqué un Crohn il y a environ 1 an et demi après une longue errance d’examen en examen. Finalement, mon gastro-entérologue a émis l’hypothèse d’un Crohn léger/modéré sans pouvoir l’affirmer à 100%, suite à une colo et fibro sans résultats significatifs, une entéro-irm qui montrait une légère inflammation du grêle mais surtout une calprotectine fécale élevée (2 ou 3 fois la norme dont je ne me souviens pas). A suivi un traitement sous mikicort pendant 12 semaines qui avait fait rebaissé la calprotectine fécale et justifié l’arrêt du traitement selon mon médecin.
Parallèlement, j’ai développé un trouble panique/anxiété généralisée avec une grosse agoraphobie et peur d’être seule (et qu’il m’arrive quelque chose) pour lequel j’ai été mise sous anti-dépresseurs, ce qui avait nettement corrigé la chose.
Dernièrement cependant, l’anxiété a refait surface en grandes pompes (crises d’anxiété à répétition que je maîtrise plus ou moins bien, agoraphobie…), de même que des symptômes (brûlures intestinales, envie fréquente d’aller à la selle et fausses envies) qui me font craindre un retour de Crohn…
Ce qui m’amène au vif du sujet et à une interrogation qui me préoccupe de plus en plus ces derniers temps : je me demande si mes « poussées de Crohn » (actuelles mais aussi les poussées avant que ne soit posé un diagnostic) ne seraient tout simplement pas des symptômes anxieux dus uniquement au stress (ce que m’avait longuement rabâché mon premier médecin généraliste avant que j’en change n’appréciant pas de n’être pas prise au sérieux) et non pas à une MICI… En gros, je me demande si je suis vraiment une crohnienne et pas juste une super anxieuse…
Mes questions sont donc :
– Est-il possible que le stress seul élève le taux de calprotectine fécale au-dessus du seuil normal ? (en gros, peut-on, dès lors qu’on a une calprotectine fécale supérieure à la norme éliminer le stress comme cause des maux ? – bien que je ne doute pas que le stress ait une incidence sur à peu près toutes les maladies).
– La mesure de la calprotectine seule permet-elle d’orienter le diagnostic vers un Crohn de manière à peu près certaine, même lorsque les autres examens typiques des MICI (colo, IRM…) s’avèrent négatifs ou peu concluants ?
– Mon Crohn s’est rarement manifesté par des douleurs abdominales mais plutôt par des « crises » de brûlures soudaines et intenses (qui irradient parfois jusque dans la nique et me réveillaient la nuit) avec vertiges (tête qui tourne plutôt) et sueurs, accompagnées d’envies d’aller à la selle (avec parfois/souvent de fausses envies ou du moins presque rien à la sortie). Souvent aussi des sortes de « palpitations/chatouilles » dans l’estomac lors de la digestion ou après les brûlures. Et bien sûr une sensibilité exacerbée en fonction des aliments et une digestion plutôt difficile (gazs, ballonnements…), et lors des périodes de poussée (en considérant que j’aie bien une maladie de Crohn donc) des diarrhées/selles molles et grasses, parfois glaireuses, plusieurs fois par jour. Je sais que chacun ressent des symptômes et vit sa maladie différemment, mais ces symptômes évoquent-ils quelque chose pour certains ? (ou ne seraient-ils en réalité que des crises de paniques mal interprétées ?)
Je ne sais pas si vous pourrez m’aider et je sais que ce n’est pas votre rôle de répondre à ce type de questions, mais je ne sais pas vers qui me tourner pour en parler et tout cela me turlupine et accentue mon angoisse. J’ai peur de souffrir finalement « juste » d’anxiété et d’avoir embêté beaucoup de monde pour rien.
Excusez-moi d’avance pour ce long message et cette angoisse sûrement perceptible à travers lui, et merci à ceux qui voudront bien me répondre !