Bonjour,
J’ai réalisé une traduction de l’article pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais :
Une petite étude montre que des changements alimentaires stricts aident les patients atteints de maladies inflammatoires de l’intestin à atteindre la rémission.
Les chercheurs ont trouvé qu’éliminer les aliments connus pour stimuler l’inflammation de l’intestin – une approche alimentaire connue sous le nom de régime protocolaire auto-immun – améliore les résultats cliniques chez les patients atteints de maladies inflammatoires de l’intestin.
La petite étude, « Efficacité du régime protocolaire auto-immun pour les maladies inflammatoires de l’intestin », a été publiée dans le journal « Maladies inflammatoires de l’intestin ».
Les maladies inflammatoires de l’intestin sont des maladies complexes où interviennent des facteurs génétiques et environnementaux qui influencent l’apparition de la maladie et sa progression. Mais, alors que les chercheurs ont identifié approximativement 200 gènes comme facteurs de risque pour ces maladies, la contribution des gènes dans la maladie est limitée, étant responsable jusqu’à 13 pourcents des maladies de Crohn et 7 pourcents des maladies de la rectocolite hémorragique.
Parmi les facteurs environnementaux, l’alimentation et le microbiome de l’intestin – la collection naturelle des bactéries qui peuplent l’intestin – sont considérés comme deux facteurs majeurs qui influencent l’avancée de la maladie.
Des évidences s’accumulent qui suggèrent que des modifications dans le régime alimentaire peuvent améliorer les résultats cliniques des maladies inflammatoires de l’intestin, mais du travail sera encore nécessaire pour identifier les facteurs alimentaires qui pourraient être utiles dans une thérapie basée sur la nutrition.
Le dénommé régime protocolaire auto-immun (PAI) tire ses origines du régime Paléolithique – caractérisé par la consommation de viandes, poissons, fruits, légumes, noix et graines, et l’évitement des produits laitiers, légumineuses et céréales.
De ce fait, « le régime PAI se concentre sur une phase d’élimination initiale des groupes d’aliments qui incluent : les céréales, les légumineuses, les solanacées, les produits laitiers, les œufs, le café, l’alcool, les noix et graines, les sucres raffinés/transformés, les huiles, et les additifs alimentaires », expliquent les auteurs.
L’objectif principal de ce régime est d’éviter de consommer de la nourriture (et des médicaments) qui pourraient déclencher l’inflammation dans l’intestin et créer des changements dans son microbiome.
Les chercheurs ont conduit une étude statistique pour évaluer le potentiel du régime protocolaire auto-immun chez les patients avec des maladies de Crohn et RCH actives.
15 patients, 9 avec Crohn et 6 avec RCH, ont été soumis au régime protocolaire auto-immun sur une période allant du 5 septembre 2016 au 8 novembre 2016. Cela consistait en 6 semaines d’élimination graduelle des aliments à éviter, suivi de 5 semaines de respect strict du régime (phase de maintenance). Les patients avaient une maladie inflammatoire de l’intestin depuis une durée moyenne de 19 ans et presque la moitié d’entre eux a rapporté avoir utilisé des médicaments biologiques pendant une durée de deux ans précédant l’étude.
La phase éliminatoire a éliminé graduellement du régime alimentaire des patients « les céréales, légumineuses, Solanacées, produits laitiers, œufs, café, alcool, noix et graines, sucres raffinés/transformés, huiles, additifs alimentaires », qui sont restés absents tout au long de l’étude.
Les résultats ont montré qu’après six semaines, 11 des 15 patients ont atteint la rémission clinique – 6 avec la maladie de Crohn et 5 avec la RCH – et maintenus la rémission durant la phase de maintenance.
Les chercheurs ont aussi « identifiés des améliorations dans la calprotectine fécale, un marqueur biologique de l’inflammation intestinale ainsi que des améliorations d’un point de vue endoscopique dans l’apparence de la muqueuse chez la plupart des patients ayant entrepris une endoscopie complémentaire. » ont-ils écrit.
Ces résultats suggèrent qu’une modification dans l’alimentation est un traitement potentiel à utiliser en combinaison avec les thérapies conventionnelles pour les maladies inflammatoires des intestins (50 pourcents des participants à l’étude utilisaient des médicaments biologiques) chez les patients avec des maladies modérées à sévères.
« Notre étude démontre qu’une modification du régime qui se concentre sur l’élimination de groupes d’aliments potentiellement immunogènes ou non tolérés a le potentiel d’améliorer les symptômes ainsi que l’inflammation endoscopique chez les patients atteints de maladies inflammatoires de l’intestin », ont conclu les chercheurs.
Ces découvertes préliminaires nécessitent une validation à travers de grandes études randomisées.
Cordialement,
Yohann