je m’égare un peu mais voici une étude simple qui parle du cortisol et du stress
l’alimentation est le pilier mais pas que…
1. Première expérience : un rat
est placé dans une cage à plancher
grillagé et séparée en deux compartiments
par une cloison dans
laquelle se trouve une porte. Un
signal sonore et un flash lumineux
sont enclenchés et après quelques
secondes un courant électrique
est envoyé dans le plancher grillagé.
La porte est ouverte. Le rat
comprend vite le lien entre les
signaux sonores et lumineux et la
décharge électrique qu’il reçoit.
Rapidement, il évite l’électricité
en passant dans le deuxième compartiment
lorsqu’il entend le signal
sonore ou voit le signal lumineux.
Une fois dans le deuxième compartiment,
les signaux sonores et
lumineux sont à nouveau envoyés
et c’est le deuxième plancher qui est électrifié. Le rat parcourt donc
le chemin inverse et le jeu de bascule
recommence. Ce va-et-vient
se prolonge durant dix minutes par
jour, pendant huit jours consécutifs.
À l’auscultation, l’état biologique
du rat est excellent.
2. Deuxième expérience : cette
fois deux rats sont placés dans la
cage mais la porte de communication
est fermée. Ils vont subir
le choc électrique sans pouvoir
s’enfuir. Rapidement ils se battent,
se mordent et se griffent. Après une
expérimentation d’une durée de
huit jours, ils sont auscultés et leur
état biologique, à part les morsures
et les griffures, est excellent.
3. Troisième expérience : un rat
est placé seul dans la cage avec
la porte de communication fermée.
Le protocole est identique
aux précédentes expérimentations.
Au huitième jour, les examens
biologiques révèlent une chute
de poids importante, une hypertension
artérielle qui persiste
plusieurs semaines, de multiples
lésions ulcéreuses sur l’estomac.
Constatation : l’animal qui peut
réagir par la fuite (expérience 1)
ou par la lutte (expérience 2) ne
développe pas de troubles organiques.
L’animal qui ne peut ni fuir
ni lutter (expérience 3) se trouve eninhibition de son action et présente
des perturbations pathologiques
4. Quatrième expérience : l’expérience
numéro 3 est à nouveau
proposée à un rat avec le même protocole,
mais chaque jour l’animal
isolé est soumis, immédiatement
après les 10 minutes d’inhibition
dans la cage fermée, à un électrochoc
convulsivant avec coma. Au
bout des huit jours, et malgré l’intensité
agressive de l’électrochoc,
l’état de santé du rat est excellent.
Dans cette dernière expérience
il est démontré que l’électrochoc
interdit le passage de la mémoire
immédiate, à court terme, à la mé-
moire à long terme. L’oubli forcé est
ici, pour le rat, un moyen efficace
de sauvegarde face à une situation
inhibitrice qui se répète. C’est ce
qui se produit chez l’homme lorsqu’il
perd connaissance face à une
situation très stressante.
Les expériences d’Henri Laborit
ont démontré qu’en cas de stress,
seules trois options sont possibles :
la lutte, la fuite ou l’inhibition de
l’action. C’est lorsque nous choisissons
l’inhibition de l’action que
nous développons de l’anxiété
consécutive à un stress. Et c’est le
cortisol, produit intensément, qui
provoque les symptômes physiques
de l’anxiété.