Bon, je me décide à vous livrer mes réflexions (attention, c’est long, calez-vous bien confortablement) :
I- Mon histoire, cherchez les similitudes avec la vôtre :
J’ai 43 ans et mes problèmes de santé se sont accumulés au fil des années au point de finir par altérer ma qualité de vie.
Voici les principaux maux dont je souffre, par ordre chronologique d’apparition :
– Angines, rhumes et sinusites à répétition, depuis mes 3 ans d’après mes parents.
– Psoriasis au coude, puis dans le pli inter-fessier (pour rester poli), puis dans les oreilles depuis mes 20 ans.
– Irritation anale depuis 3 ans puis selles sanglantes et glaireuses, diagnostiquée maladie à type de Crohn dernièrement par mon gastro-entérologue.
– Douleurs articulaires aux genoux, assèchement des yeux depuis 1 an avec une lésion méniscale au genou droit dernièrement. Une analyse personnelle de ces symptômes fait penser à une polyarthrite rhumatoïde, pas encore diagnostiquée. Je dois passer un IRM du genou prochainement.
Les traitements proposés ont été les suivants :
– spray nasal aux corticoïdes pour les sinusites : deturgylone…
– antibiotiques : amoxicilline, ciflox, flagyl …
– crème à base de corticoïdes : betnéval
– salicylés pour la rectocolite hémorragique : pentasa
– corticoïdes en comprimés pour la maladie de Crohn : prednisolone
– gouttes pour les yeux : Artelac
– en attente pour le genou
Ces traitements ont à chaque fois calmé les inflammations (sauf le salicylé qui a par contre bien agi sur une verrue plantaire!) et permis de continuer une vie à peu près normale, mais l’arrêt du traitement a toujours entraîné une rechute à plus ou moins long terme.
Eh oui, ces maladies ne sont pas dites chroniques pour rien !!
Ces derniers temps cependant, la maladie de Crohn a eu un impact plus important sur ma vie car quand on va aux toilettes jusqu’à 10-12 fois par jour, que les selles sont sanglantes le matin et glaireuses l’après midi, on commence à se dire qu’il va être difficile de continuer à mener une vie normale comme ça. Le gastro-entérologue a été rassurant en parlant de médicaments qui permettaient de bien contrôler la maladie.
II- Mes premières résolutions (des similitudes avec les vôtres?)
Je me suis alors dit : mon gars, il est temps de prendre ta santé en main parce que là, ça commence à craindre sérieux. Je vais faire partie de la tribu des tamalous avant mes 60 ans, on va pas aller bien loin comme ça. D’où mes « résolutions » :
1°/ J’ai arrêté de fumer et ma consommation d’alcool est très réduite. Sans effet notable sur mes maladies mais je ne regrette pas et je maintiens cette hygiène de vie pour ne pas irriter inutilement les muqueuses.
2°/ J’ai essayé plusieurs trucs, les sites et les conseils des naturopathes relayés par des malades se retrouvent un peu partout sur le net. J’ai par exemple acheté des probiotiques, de l’argile, du charbon, j’ai bu des tisanes de camomille, du thé noir longuement infusé, des baies de myrtille, je me suis astreint à un régime sans chocolat, sans fruit crus, sans légumes verts, sans lait. Rien n’a eu d’effet durable ou notoire. Les diarrhées étaient toujours là, elles sont devenues plus difficilement contrôlables au mois de juin 2015.
III- L’origine du mal
J’ai voulu savoir quels étaient ces médicaments dont le médecin parlait. On trouve facilement sur wikipedia qu’en cas d’échec ou après les corticoïdes, dans la maladie de Crohn, on utilise des immunosuppresseurs car la maladie de Crohn est une maladie auto-immune où le corps produit des anticorps alors qu’il ne devrait pas.
Des recherches complémentaires m’ont permis de découvrir que la maladie de Crohn n’est pas la seule maladie auto-immune. Et devinez quelles autres maladies sont des réactions auto-immunes ? psoriasis et polyarthrite rhumatoïde.
Et comment soigne-t-on la polyarthrite rhumatoïde ? Avec des immunodépresseurs bien sûr.
Mon corps fabrique des anticorps, non pas contre des agents infectieux extérieurs mais contre des organes à priori sains de mon propre corps !!! Et ces maladies sont chroniques et incurables !!!
A ce moment là, la santé et le moral n’étaient vraiment pas bons… Mais on vous dit qu’il ne faut pas stresser, c’est un facteur aggravant de la maladie. Facile à dire quand ton cerveau est branché en continu sur tes contractions sphinctériennes.
Le pire à entendre pour moi est : on ne connaît pas la cause, il va falloir vivre avec jusqu’à la fin de vos jours. C’est une affection longue durée reconnue par la sécurité sociale au même titre que Parkinson, Alzheimer ou la sclérose en plaques. Quand on voit les dégâts de ces maladies, on se dit alors que l’avenir ne se présente pas sous les meilleurs auspices.
J’ai ensuite essayé de comprendre comment ces anticorps étaient produits. D’après mes lectures, leur production est régie par le système lymphatique. Ce système travaille en parallèle du système sanguin mais il est beaucoup plus discret car le liquide qui circule dans ce système est transparent et n’a même pas besoin de pompe comme le cœur pour fonctionner.
Le fonctionnement global du système lymphatique semble encore mal connu, la documentation en la matière est étrangement pauvre. Mais une chose se dégage de mes lectures : si il y a une cause à une maladie auto-immune, il est pertinent de la chercher dans le système lymphatique.
Les principaux organes du système lymphatique sont le thymus, les ganglions lymphatiques et la rate. Des vaisseaux lymphatiques circulent ensuite en parallèle des vaisseaux sanguins, de la tête au pied pour assurer la distribution. Tout le tube digestif est particulièrement bien fourni en vaisseaux lymphatiques.
IV- Ganglions lymphatiques
Il reste à trouver une cause possible d’un dérèglement du système immunitaire.
Un dysfonctionnement de la rate a des symptômes connus (purpura ou œdèmes) différents des miens. On élimine la rate.
Le thymus, il semble que ce soit le centre de production mais que ce sont les ganglions lymphatiques qui stockent les lymphocytes puis qui décident quand les libérer et quels anticorps doivent être ensuite produits. Les ganglions lymphatiques me semblent le candidat idéal.
Nouvelle recherche sur les ganglions lymphatiques : le corps compte environ 100 ganglions lymphatiques (ça fait beaucoup) répartis sur tout le corps : dans la gorge, sous les aisselles, à l’aine, à l’abdomen, au bassin … et souvent regroupés en petites grappes.
Le plus connu des ganglions lymphatiques reste les amygdales.
Mais les ganglions sous les aisselles sont aussi palpés par une gynéco lorsque elle cherche des signes de cancer du sein. Et ces ganglions sont souvent curés quand une mastectomie est réalisée.
Mais on a aussi un ganglion cervical, des ganglions thoraciques, des ganglions abdominaux et des ganglions à l’aine, bien cachés au plus profond de notre corps.
V- Mes ganglions à moi
Ne sachant pas comment analyser les 99 autres, et n’ayant pas de grosseur ou de douleur aux aisselles ou à l’aine ou ailleurs, je me suis concentré sur les amygdales.
Je me suis souvenu que je récoltais sur la langue, tous les 3 ou 4 mois, des petites boules blanches, d’odeur nauséabonde lorsqu’on les écrase, et qui semblent venir du fond de la gorge. Elles ne m’avaient pas inquiété plus que ça jusqu’à présent, je pensais que c’était juste des aliments qui étaient restés coincés quelque part.
En fait, une recherche m’a permis de découvrir que ce sont des amas de cellules mortes provenant des amygdales (formant des cryptes), qui n’arrivent pas à s’évacuer facilement et qui restent coincés dans les amygdales jusqu’à ce que finalement ils arrivent à trouver la sortie. C’est appelé caséum.
Mes amygdales ne sont pas hypertrophiées, mais elles sont sensibles au toucher et elles sont souvent enflammées (irritation lors de la déglutition, petits renflements au niveau de la gorge).
Je me suis alors posé la question : et si les amygdales étaient la cause de mon dérèglement immunitaire ?
Ne souhaitant pas retourner voir un docteur pour lui exposer ma théorie (une consultation d’un quart d’heure aurait été un peu courte, et des gens avec des théories, un médecin m’a dit un jour qu’il en croisait beaucoup, ce que je veux bien croire), je me mets donc en quête d’un aliment qui est réputé pour son action en cas d’amygdalite. J’ai trouvé l’ail.
Je mange donc à titre d’expérience une gousse d’ail frais en la croquant. Ca faisait longtemps que je n’avais pas mangé d’ail, les bonbons « têtes brûlées » à côté, c’est de la rigolade. Ca arrache la tête, brûle la gorge et cinq minutes plus tard, je vomissais le tout dans les toilettes. Je me suis alors dit : va te rhabiller avec ta théorie, trouve autre chose. C’était au moment du repas de midi.
Je suis sous corticoïdes depuis 1 semaine à ce moment-là et je vais encore environ 4 fois aux toilettes par jour. L’après midi et le soir, je ne suis pas allé aux toilettes.
Le lendemain, deux fois aux toilettes avec selles molles mais pas complètement liquides, peu de sang.
Je reprends de l’ail, mais cette fois-ci, je le coupe en petits morceaux que je mange en dehors des repas en croquant bien d’un côté de la mâchoire puis de l’autre. Je renouvelle l’opération à chaque repas pour consommer sur la journée une gousse d’ail. Je prends soin d’envelopper l’ail dans un film plastique afin d’éviter qu’il se dessèche à l’air.
La fréquence et l’aspect des selles redeviennent normaux, il y a persistance de borborygmes (gargouillis du bidon) et de flatulences.
Sur 100 ganglions possibles, serait-ce celui que j’ai choisi par défaut (mes amygdales) responsables de mon dérèglement immunitaire ? Je n’ose y croire. Ou un de ceux en contact avec le tube digestif (il y a plusieurs ganglions lymphatiques dans la gorge).
Aussi étonnant, mon psoriasis disparaît : plus de plaques qui démangent au coude ou dans la raie des fesses, plus de peaux ni de croûtes dans les oreilles.
Je diminue les corticoïdes donnés par mon gastro-entérologue qui ont vraiment des effets secondaires importants, les selles restent normales.(C’est une décision personnelle, n’arrêtez surtout pas vos traitements juste après m’avoir lu)
Si j’arrête l’ail, les différents symptômes de mes afflictions réapparaissent.
L’ail me donne cependant des aigreurs d’estomac et mon intestin semble se plaindre aussi. C’est paradoxal que l’ail fasse mal à mon intestin et qu’en même temps, il lui permette de fonctionner normalement. Serait-ce parce que l’ail agit sur la cause du dérèglement (un ganglion lymphatique) et non pas sur les conséquences (inflammation de l’intestin) ?
L’absorption de gel d’aloé véra semble mener pour certains malades aux mêmes résultats que l’ail. Et si vous lisez le mode d’action de l’aloé véra, il faut utiliser un gel où les substances émises lorsque le gel rentre en contact avec l’air soient préservées, tout comme l’ail. Et l’aloé véra a plutôt un effet laxatif lorsqu’il atteint les intestins !!!
Avec l’ail, vous avez l’haleine chargée…
VI- Conclusion
J’angoisse à l’idée que mes saignements puissent revenir, je vois mon gastro la semaine prochaine, il va me prendre pour un fou et un inconscient. J’ai envie d’imprimer ce texte et de le lui donner à lire. Il en fera ce qu’il voudra.
J’aimerais voir plutôt un spécialiste du système immunitaire, un immunologue ? Il me semble plus à même de soigner une maladie auto-immune qu’un spécialiste des intestins qui ne s’intéresse qu’aux symptômes de ma maladie, pas aux causes.
Y a-t-il des examens qui permettent de détecter un dysfonctionnement de un ou plusieurs ganglions lymphatiques, même si celui-ci n’a pas grossi et a un aspect extérieur normal ?
Si des prélèvements de ganglions ou des traceurs de lymphocytes émis par les ganglions pouvaient être mis en place, n’y aurait-il pas là un moyen de chercher la cause de nos maladies?
Je ne sais pas si ce que j’ai développé comme théorie tient la route ou pas.
Vous voyez, encore beaucoup de questions.
Mais si la recherche sur nos maladies consiste à tester en hôpital des nouveaux médicaments agissant sur les conséquences et non pas les causes de nos maladies et développés par des laboratoires pharmaceutiques, je ne suis pas confiant sur la découverte rapide de la cause de nos maladies. A 100€ la boite de pentasa pour ne prendre qu’un exemple, il y a des sommes considérables en jeu. Avec nos maladies chroniques, nous sommes aussi des clients fidèles !!!
Voilà pourquoi j’ai posé quelques questions dans mes posts précédents. Je voulais voir si ça recoupait l’expérience ou la réflexion d’autres personnes.
Ceci est mon expérience personnelle. Elle ne s’applique pas à une autre personne. Je souhaite simplement avec ce message expliquer mon parcours en espérant que cela puisse servir à quelqu’un d’autre. Si ce n’est pas le cas, tant-pis, mon intention était bonne je vous assure.
Par contre, si ma réflexion vous interpelle quelque part, que vous avez envie de réagir, faites le moi savoir.
La seule façon pour moi d’avancer est de continuer mes recherches et de ne jamais m’avouer vaincu face à la maladie.
Voilà, j’attends vos réactions.